Do Phuong Quynh, belle collectionneuse
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Journaliste aux éditions The Gioi, madame Quynh a une passion violente : la peinture. Chez elle à Hanoi elle s’est réservée une pièce entière, qui croule sous les gouaches, huiles, laques et aquarelles qu’elle accumule depuis quinze ans. Dans un pays ravagé par les guerres, les collections sont rares. Celle, exubérante, de Madame Quynh, surgit tel un champ de lotus dans la rizière. Constituée au contact des plus grands artistes vietnamiens modernes, aujourd’hui célèbres, mais qui étaient alors dans le total dénuement, elle recèle aussi bien des paysages de Phai, que des chevaux cubistes de Ngem. Voire même l’ultime tableau inachevé de Lien, retrouvé mort écroulé sur cette toile : un couple qui n’arrive pas à s’enlacer. Mais Do Phuong Quynh remplit aussi ses malles d’artistes plus jeunes, comme Dinh Dung ou Do Phan. Avec notamment des nus de ce dernier, les premiers à avoir jamais été exposés au Viêtnam. Sans oublier d’innombrables portraits d’elle, charmante réponse des artistes à son labeur acharné.
E. D.

 

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